Avviamo con questo articolo un nuovo percorso per allargare il nostro punto di osservazione nell’ottica dell’integrazione europea della filera dell’energia e dei processi di riqualificazione. Questo modesto tentativo utilizza materiale reperibile in rete, ma che raccolto in questa sede può rappresentare una utile sintesi per aiutare a comprendere l’integrazione delle politiche continentali di settore e non solo.
Le opinioni di GDF SUEZ rispetto a quanto avviene in Francia
L A L E T T R E I N S T I T U T I O N N E L L E D E G D F S U E Z • M A R S 2 013
Le Gouvernement a lancé le débat sur la transition énergétique, mutation qui impactera la société française dans son ensemble. Ce débat, d’une dimension nationale, est aussi un débat citoyen et au plus près des territoires. Les collectivités seront ainsi l’un des acteurs majeurs de cette transformation.
Elles disposent déjà de compétences et de leviers structurants pour la politique énergétique. Au-delà, elles contribueront largement à une valorisation optimisée des ressources énergétiques locales. Elles seront en outre les plus à même de cibler les actions d’efficacité énergétique les plus pertinentes. Elles contribueront enfin à une lutte efficace contre la précarité énergétique. Cette politique locale de l’énergie doit cependant être menée en parfaite cohérence avec la politique nationale : les ressources énergétiques produites localement devront être intégrées dans le système national et européen, qui reste un gage de sécurité de l’approvisionnement électrique et gazier et de solidarité entre les territoires.
ACCOMPAGNER LES TERRITOIRES VERS LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
Deux des enjeux majeurs de la transition énergétique seront la maîtrise de l’énergie, notamment dans les bâtiments,
et le développement des énergies renouvelables. Deux secteurs dans lesquels les collectivités territoriales sont des
acteurs clés.
Les collectivités disposent d’ores et déjà de nombreuses compétences et responsabilités dans le domaine de l’énergie en tant que : autorités concédantes de la distribution de gaz naturel et d’électricité, gestionnaires de bâtiments, aménageurs de l’espace, autorités incitatrices, par exemple via des Schémas Régionaux Climat Air Énergie, ou encore producteurs d’énergies.
À leur côté, les entreprises ont également un rôle moteur à jouer de l’amont à l’aval de la filière énergétique, en participant par exemple à l’ingénierie technique et fi nancière des projets.
Relever les défi s de cette mutation nécessite l’optimisation économique et technique des solutions mises en œuvre localement, la mise en cohérence des politiques locales et nationales et une concertation, intégrant tous les acteurs, dans les territoires.
Optimiser les solutions et les ressources locales
La transition énergétique doit conduire à développer les solutions les plus compétitives et disponibles localement en fonction des ressources naturelles. Pour la production de chaleur, qui représente plus de 50% de la consommation fi nale d’énergie en France, la biomasse est une des solutions renouvelables. GDF SUEZ estime à cet égard nécessaire de structurer cette filière, source d’emplois locaux, tout au long de la chaîne : de la production de bois jusqu’à sa valorisation énergétique en passant par le transport et les plateformes de regroupement.
La part de l’électricité d’origine renouvelable est appelée, quant à elle, à augmenter de compétitives à privilégier sont aujourd’hui l’éolien terrestre et l’hydraulique qui seront développées en fonction des ressources naturelles de chaque territoire.
Autre exemple, la valorisation des déchets par méthanisation permet de développer le biométhane, via une filière locale source d’emplois non délocalisables. Ce gaz vert peut être injecté dans les réseaux existants de gaz naturel, énergie disponible et flexible qui reste une solution effi cace pour la production de chaleur et d’électricité, en complément des énergies renouvelables.
Mettre en place une gouvernance claire de l’énergie
Les collectivités mènent aujourd’hui des politiques et des actions dans le domaine de l’énergie. À titre d’exemple, la maîtrise de l’énergie nécessite l’identifi cation, à l’échelon local, des bâtiments énergivores.
La constitution d’un «Service public de l’effi cacité énergétique» pour coordonner les structures locales existantes et conseiller les ménages sur les travaux à réaliser devrait contribuer à cet objectif.
Une fois ce diagnostic établi, des plans d’actions de rénovation énergétique, fonction de spécifi cités locales comme les ressources disponibles, pourront être engagés. Par ailleurs, GDF SUEZ est convaincu de la nécessité de mieux coordonner les politiques territoriales, comme les plans locaux ou les différents schémas régionaux, avec les exercices de programmation des investissements nationaux. Pour ce faire, les collectivités devraient être associées à la concertation sur les enjeux de politique nationale.
Enfi n, le développement des ressources locales et décentralisées doit être compatible avec le système énergétique national, qui reste garant de la sécurité d’approvisionnement et de la solidarité entre les territoires.
Promouvoir les solutions partenariales et la concertation
Pour développer les projets énergétiques, les collectivités disposent dès à présent d’une large palette de formes partenariales permettant de répondre à leurs attentes spécifi ques : Sociétés Publiques Locales, Sociétés d’Économie Mixte, Partenariats
Public-Privé.
Les entreprises énergétiques sont des partenaires des collectivités pour mener à bien leurs projets.
Pour la maîtrise de l’énergie, GDF SUEZ peut accompagner les collectivités à toutes les étapes du projet : diagnostic, conseil sur les solutions, conception et maintenance des installations. Le contrat de performance énergétique est un outil performant de la commande publique pour répondre à cet enjeu. En investissant dans la performance énergétique des bâtiments
et en se rémunérant sur les économies d’énergie réalisées, GDF SUEZ aide les collectivités à améliorer la performance
énergétique de leur parc de bâtiments, tout en minimisant l’investissement direct des fonds publics.
L’acceptation des projets sera par ailleurs une des clés de la réussite de la transition énergétique. Aussi, il sera indispensable
d’assurer la qualité de la concertation locale en associant tous les acteurs, y compris les opérateurs énergétiques.
GDF SUEZ est ainsi favorable à l’élaboration d’une charte nationale de la gouvernance concertée. Cette charte, adaptée localement en concertation avec l’ensemble des parties prenantes, permettrait de respecter les spécifi cités de chaque territoire et de préserver une
certaine souplesse dans le choix des outils de la concertation.
Dès maintenant, dans le domaine des énergies renouvelables, le Groupe développe, en France, des champs éoliens en associant au projet les parties prenantes via l’actionnariat local.
Le point sur le Gaz naturel et les « gaz non conventionnels »
Abondant, flexible, le gaz naturel est bien la seule énergie fossile à avoir le vent en poupe. Complémentaire des énergies renouvelables intermittentes, plus propre que le charbon ou le pétrole… Ses atouts sont nombreux et son avenir prometteur.
Avec le recul du nucléaire, le gaz naturel prend le devant de la scène. Il faut dire que cette énergie fossile présente de nombreux avantages : flexible grâce aux stockages, aux terminaux de gaz naturel liquéfié et à la performance des installations ; particulièrement compétitive pour les usages thermiques et la production d’électricité ; sûre grâce à la diversité géographique des zones d’approvisionnement ; elle offre une intensité carbonique de 30% inférieure à celle du pétrole et de 60% à celle du charbon ! Cette ressource permet donc de répondre à la demande en une énergie plus propre, constituant un parfait complément aux énergies renouvelables – éolien et solaire – pour un approvisionnement en continu.
Le développement des infrastructures de gaz naturel, réseaux de transport et de distribution, sites de stockages et terminaux éthaniers, est indispensable pour assurer la sécurité énergétique des 11 millions de consommateurs français desservis par les ouvrages de GDF SUEZ, la compétitivité de l’économie et la réussite de la transition énergétique. Les voies de cette transition vers un bouquet d’énergies plus équilibré et plus sobre en émissions carbonées sont largement ouvertes. Quel que soit l’itinéraire choisi, les infrastructures gaz, notamment les réseaux, joueront un rôle essentiel : en devenant plus «smart» – plus intelligents – et en étant un vecteur de solutions énergétiques d’avenir, du biométhane au stockage de l’électricité.
Sécurité énergétique : le rôle stratégique des infrastructures gaz
L’Agence Internationale de l’Énergie estime que l’Europe devrait importer plus de 85% du gaz naturel qu’elle consomme en 2035, contre deux tiers aujourd’hui. L’Europe s’y prépare en développant ses infrastructures gazières, notamment de nouveaux gazoducs et de nouvelles capacités d’importation de gaz naturel liquéfié.
La France, qui importe déjà la quasi-totalité de son gaz naturel, dispose d’une situation géographique clé en Europe, connectée aux marchés du nord, du sud et de l’est de l’Europe. Le renforcement des infrastructures gazières françaises contribuera à la sécurité d’approvisionnement des consommateurs français et européens et permettra aux fournisseurs du marché français d’accéder aux offres les plus compétitives au bénéfi ce des consommateurs fi naux.
Un acteur majeur en France
GDF SUEZ possède et exploite un réseau de transport de plus de 32 000 km, le plus long d’Europe. Premier distributeur de gaz européen, le Groupe exploite en France un réseau de distribution alimentant 9 461 communes. Ses 13 sites de stockages permettent de stocker plus de 20% de la consommation annuelle du pays. Ces stockages fournissent plus de la moitié du gaz consommé pendant les journées de grand froid. Enfi n, les trois terminaux méthaniers français opérés par GDF SUEZ offrent une souplesse supplémentaire pour diversifi er les sources d’approvisionnement et en assurer la sécurité.
Des réseaux vecteur de la transition énergétique
Les réseaux de transport et de distribution de gaz sont aussi le vecteur de solutions énergétiques d’avenir, à commencer par le biométhane, une énergie verte, disponible au cœur des territoires et dont le potentiel reste à développer en France en étroite collaboration avec les acteurs locaux. D’autres techniques sont prometteuses. Demain, le réseau de transport et les stockages pourraient contribuer à recevoir l’hydrogène produit partir de l’électricité éolienne et photovoltaïque excédentaire. Dès aujourd’hui, il est possible techniquement d’injecter jusqu’ 6% d’hydrogène dans le gaz naturel sans modifi er le fonctionnement des équipements.
Après-demain, l’hydrogène couplé à du gaz carbonique permettra de produire du méthane de synthèse, un nouveau gaz combustible renouvelable aux caractéristiques identiques à celles du gaz naturel.
Il convient d’engager dès maintenant les recherches nécessaires pour pousser plus loin ces réfl exions. Il convient également de fixer un cadre stable et lisible pour encourager les investissements dans ces infrastructures qui, pour le gaz, peuvent être exploitées, dans certains cas, pendant plus de 60 ans.